lunes, 20 de julio de 2015

La Maddalena (français)

La première fois que j’ai vu la neige j’étais à Madrid et j’ai pleuré. J’ai pleuré de joie et d’émotion parce qu'en habitant à Mérida je n’avais vu la neige que dans les films, ce fut donc une expérience nouvelle et imprévue.

Néanmoins Les Alpes n’étaient pas enneigés quand nous les avons traversées.  Comme des petites fourmis, nous avons commencé, deux jours avant, aux pieds des Alpes Maritimes italiennes. Avec nos vélos nous avons fait de grands efforts pour arriver au Colle della Maddalena vers Cuneo sans penser vraiment à nous. De sorte que mon corps était tombé malade où nous sommes arrivés au sommet.

Le deuxième jour de repos, lorsque je me suis réveillé, j'avais suffissamment récupéré, j’ai donc proposé à mon cousin de louer une voiture et d’explorer les autres cols de montagnes proches. Ce fut le jour où je suis tombé amoureux des Alpes. Moi, qui n'étais pas habitué aux montagnes et à la mer, je ressens une grande attraction pour ces deux merveilles de la nature quand je peux y aller.

Les montagnes des Alpes, qui, enneigées en hiver, sont comme une fiancée avec sa robe de mariée, impeccables et aveuglantes dans leur blancheur. Elles sont encore plus belles en été, puisque nues et dépourvues de leur robe de neige, elles se montrent comme une femme lors de son voyage de noces, pleines de l'immensité des couleurs propres à son corps nu.

Et nous, en les montant et les descendant par ses courbes comme deux époux vierges de hauteurs, nous admirions chaque tournant du chemin ; en nous arrêtant à chaque pli de son corps ; en faisant l’amour aux couleurs de la roche avec nos visages, qui changeaient à chaque virage et sous les ombres des nuages ; nous pouvions seulement nous rendre à l’évidence de leur beauté.

En nous reposant à côté des lacs qui gèlent et dégèlent, disparaissant à chaque saison, comme des gouttes de sueur qui remplissent le nombril de deux amants qui font l’amour, nous avons compris que là était la raison du voyage, c’est-à-dire connaître l’accablante immensité du monde et sa grandeur de dans petits recoins comme celui-ci.


Nous montons du Col de la Cayolle au Col d’Allos, qui comme deux mamelons immobiles faisaient les sommets de cette figure féminine, pour redescendre jusqu'aux forêts du Lac de Castillon, le pubis de notre fiancée alpine que j’avais nommée Maddalena pour avoir été elle la première grande montagne de notre voyage.


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